4e de couverture:
« Au grand jeu du destin, Mimo a tiré les mauvaises cartes. Né pauvre, il est confié en apprentissage à un sculpteur de pierre sans envergure. Mais il a du génie entre les mains. Toutes les fées ou presque se sont penchées sur Viola Orsini. Héritière d’une famille prestigieuse, elle a passé son enfance à l’ombre d’un palais génois. Mais elle a trop d’ambition pour se résigner à la place qu’on lui assigne.
Ces deux-là n’auraient jamais dû se rencontrer. Au premier regard, ils se reconnaissent et se jurent de ne jamais se quitter. Viola et Mimo ne peuvent ni vivre ensemble, ni rester longtemps loin de l’autre. Liés par une attraction indéfectible, ils traversent des années de fureur quand l’Italie bascule dans le fascisme. Mimo prend sa revanche sur le sort, mais à quoi bon la gloire s’il doit perdre Viola ?
Un roman plein de fougue et d’éclats, habité par la grâce et la beauté.»
Approchez la poésie dans sa plus sublime évocation, celle de la Vie…
Mon avis:
Je n’ai pas pour habitude de faire des retours de lecture sur des livres qui n’ont pas besoin de moi pour être lus et encore moins lorsqu’il s’agit de Prix Goncourt.
Mais, cette fois, je ne peux pas m’en empêcher, et je vous le dis tout de go : j’ai adoré ce Prix Goncourt 2023!
C’est une histoire de vie où s’entrechoquent les « classes » et les règles qui sont tout aussi dures que l’on soit pauvre ou riche. Surtout dans cette Italie du début du XXe siècle marquée par l’Histoire (celle des Hommes et celle de l’Art) avec la guerre, la montée du fascisme et les relations entre le Saint Siège à Rome et les familles influentes.
C’est l’histoire de deux êtres que tout oppose : Mimo est né pauvre, il est « un homme de petite taille », apprenti sculpteur chez un maître sans envergure et esclavagiste ; Viola est née riche, dans une famille génoise prestigieuse et son l’avenir est tracé d’avance. Pourtant, ils se rencontrent par un drôle de hasard et se retrouvent liés par une sorte d’attraction inextinguible. Peut-être est-elle due au fait qu’ils se sentent trop à l’étroit dans le mode de vie que leur condition de naissance leur impose.
C’est aussi une histoire d’Amour à plusieurs dimensions, mais elles ont toutes en commun d’être d’une pureté, d’une poésie et d’une profondeur qui les subliment à chaque page.
C’est une histoire de Beauté entre les mains d’artistes qui modèlent le marbre à l’effigie du Divin. Comme Ken Follett bâtissait des cathédrales dans la joie et la douleur de ses ouvriers et architectes d’exception, Jean-Baptiste Andrea sculpte des êtres immortels qui défient aussi le temps, dans la même joie et la même douleur de ses artistes et élèves souvent dans l’ombre.
C’est une histoire de volonté et de détermination, celle de l’Œuvre Ultime qui respire au fond de l’âme de l’Artiste et qui attend l’instant unique où elle verra le jour. Enfin, il pourra « veiller sur elle » à jamais…
Je recommande ce livre à 200%.
Et vous, l’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ?
En plus d’être un auteur à la plume extraordinaire, Jean-Baptiste Andrea est un homme charmant et très sympathique que j’ai eu la chance de rencontrer au Salon du livre de Toulon en novembre dernier.
Quelques infos:
Jean-Baptiste ANDREA aux Éditions l’Iconoclaste
Jean-Baptiste ANDREA dans l’émission:
La Grande Librairie
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* Le saviez-vous?
Jean-Baptiste ANDREA a été scénariste et réalisateur pendant une vingtaine d’années en France et aux États-Unis avant de tirer un trait sur ce métier pour se consacrer à l’écriture de romans. Dès le premier ouvrage « Ma reine » en 2017, qui a été récompensé par une douzaine de Prix, il n’a cessé de collectionner les Prix littéraires.