» Poing de départ » de Laure Enza

4e de couverture:

« Le jeune et talentueux Alex Solitar aurait dû réfléchir avant de commettre un acte qui a poussé son agrnt à le mettre au vert. Pour étouffer l’affaire, ce citadin renommé est exilé incognito dans un petit village. Il est coupé de tous les réseaux sociaux, mais certainement pas de la curiosité des habitants.

Pourquoi cache-t-il son identité? Pourquoi refuse-t-il de faire face à un passé bien enfoui? Ce surdoué attaché à des routines précises parvienra-t-il à s’adapter à un environnement qui fait exploser tous ses repères? Au contact de personnages étonnants, il devra prendre des chemins de traverse qui lui permettront peut-être de trouver sa voie»

Chaussez vos sabots et prenez une grosse goulée d’air pur …

Mon avis:

Lectrice assidue de la saga SF « Les Chroniques du Monde Hors » de Laure Enza, je n’avais jamais rencontré l’autre facette de cette auteure prolixe, le Feelgood, sa littérature « bonne humeur ».

« Poing de départ » est un titre et une 4e de couverture qui ont attisé ma curiosité et, connaissant la plume magnifique de Laure, je me suis lancée dans ce livre.

Et j’ai tout de suite été séduite par le bel Alex, cet écrivain à succès un peu atypique, habitué à vivre sur son petit nuage médiatique où le commun des mortels n’a pas de place, et dont l’agent littéraire, Ivy, est bien plus que cela, c’est « un ange gardien maternant », qui a modelé son image et règle sa vie dans les moindres détails, jusqu’à le modeler pour en faire une sorte de « sex symbol » de la littérature.

Alex doit se faire oublier quelque temps, pourquoi ? Je ne vous le dirai pas bien sûr…

Alors son agent le conduit ici, à Meyrac, à la campagne, où il a vécu sa petite enfance dans la ferme du Grifol (mais, il n’a aucun souvenir, comme s’il s’était forcé à l’oublier, pourquoi d’ailleurs ?). Elle devrait être vide de tout occupant depuis des années, idéal pour se faire oublier et travailler sur un nouveau roman

Pourtant, il n’en est rien… et ce n’est que le début de ses aventures écolos.

Une succulente et truculente lecture ! Une histoire prenante de bout en bout, légère et pourtant bourrée de clins d’œil à la vie qui offre ses petits bonheurs autant que ses petits tracas quotidiens. Surtout, elle décortique par petites touches un être « façonné » par son état de « star », soudain arraché à la « civilisation internet » et autres liens virtuels pour deux mois. Il va devoir composer avec les outils à sa disposition, un vélo, une vielle machine à écrire, expérimenter son rapport aux autres et à la vraie valeur des choses, sans oublier l’humour, les émotions et toutes ces choses simples et indispensablement humaines qui relèguent la célébrité au rang de « faux-ami ». Un casse-tête pour notre Alex !

La plume optimiste de l’auteure m’a réconciliée avec ce « genre littéraire » qui ne me tente pas en général. Et c’est merveilleusement bien écrit !  Laure Enza manie la langue française avec un talent fou qui n’est plus à démontrer depuis longtemps. Les personnages sont attachants avec leurs qualités et leurs défauts, positionnés dans l’histoire avec une parfaite cohérence.

Et même si, par moments, j’ai eu envie de tordre le cou à Alex, je dois dire que j’aimerais bien lire un de ses livres pour savoir comment il écrit…

Ah bon, il n’existe pas ? 🙂

Quelques infos:

Laure Enza sur Amazon

Son site internet : laure-enza.com


Ses livres

 

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