Lorsque j’ai pris la décision d’écrire la biographie de Richard Dean Anderson en 2014, j’avais pourtant commencé un autre livre, qui s’intitulait à l’époque « Le secret des druides ». Mais ce projet biographique était très important pour moi, c’était une sorte de … mission de vie, je devais le faire, je ne pouvais penser à rien d’autre.
Mon travail de recherches sur la vie et la carrière de cet acteur américain, que j’aime passionnément, m’a occupée pendant deux années et demie, au cours desquelles j’ai totalement délaissé l’écriture de mon autre ouvrage. Enfin, en août 2017, « Richard Dean Anderson, d’Esprit et de Cœur » était publié. J’en étais fière et finalement non mécontente d’avoir terminé ce gigantesque travail que représente l’écriture d’une biographie.
S’en sont suivies quelques semaines d’euphorie avec les premières commandes, assez importantes pour la « petite » auteure indépendante que je suis. Puis, les ventes sont devenues plus sporadiques, et l’envie de reprendre l’ouvrage resté en suspens a commencé à titiller mes méninges.
Ainsi, au début de cette année 2018, mes personnages — contraints à un arrêt forcé — ont repris conscience de leur mission. Je sentais bien qu’ils avaient envie d’aller plus loin, ils avaient tant de questions restées sans réponse. Je devais leur permettre de repartir à l’aventure.
Pourtant, un détail — et non des moindres— s’imposa à moi : en faisant une recherche sur le net, j’appris que le titre que j’avais choisi pour mon livre existait déjà. Il était hors de question de le conserver bien sûr. Réfléchir à un nouveau titre lorsque que vous avez commencé la rédaction d’une histoire qui vous tient à cœur et qui lui correspond tout à fait, est une chose bien malaisée. Parmi les auteurs, certains connaissent le titre de leur ouvrage avant de commencer à écrire le moindre mot et s’y tiennent jusqu’au bout, d’autres ne choisissent leur titre qu’une fois l’ouvrage terminé. Je suis plutôt de ceux qui trouvent nécessaire d’en choisir un, qui suggère la ligne de conduite de l’histoire, tout en estimant qu’il peut être modifié en cours de route ou à la fin, sans nécessairement le changer totalement. Finalement cette recherche n’a pas été si difficile. Et, désormais, mon nouveau roman s’intitule : « Les Gardiens du Sceau » et je compte bien que ce titre reste mien.
Je ne suis pas auteure à plein temps. Huit heures par jour, je suis secrétaire dans un cabinet de radiologie du lundi au vendredi et même certains samedis. Ce qui laisse peu de temps pour l’écriture. Ainsi mes weekends sont réservés à cette activité littéraire. Oui, parce qu’il faut préciser que je trouve rarement l’inspiration lorsque je rentre le soir après une journée de travail intensif ! De plus, je me suis rendu compte que j’avais besoin de la lumière du jour pour écrire. Autant dire que les soirs ne sont pas mes amis, quand l’obscurité arrive vite.
Alors, « Les Gardiens du Sceau » s’écrit lentement à mon grand désarroi. Et, vous savez quoi ? J’en arrive même à poser des jours de congé dans le seul but de pouvoir avancer. Quand je commence à déprimer parce que je sens l’envie d’écrire et que je n’y parviens pas, à cause de la tristesse des soirs, de la fatigue emmagasinée dans la journée et des obligations familiales qui réduisent mes weekends comme peau de chagrin, alors il est temps pour moi de prendre une semaine complète de congés, simplement pour écrire.
Cela, c’est uniquement quand l’inspiration est au rendez-vous!
Mais une autre facette de mon esprit parvient à contrarier mes projets d’écriture : le découragement. Comment peut-on être découragé lorsque le sujet de votre livre vous motive pourtant au plus haut point ? Je ne sais pas pour les autres. En tout cas moi, c’est l’actualité, ce qui se passe dans le monde, ce qui est moche, douloureux, dangereux, les espoirs bafoués, les efforts des uns écrasés par d’autres, les bonnes âmes qu’on ridiculise, les œillères des assoiffés de pouvoir devant l’amertume de ceux très nombreux qui voient notre planète dépérir et qui essaient d’agir en vain. Voir notre monde s’autodétruire me plonge dans une déprime plus grande encore que le soir qui tombe ! Il y a des jours où je me dis que tout est inutile, que la civilisation des Hommes, qui apporte la souffrance à ses semblables et à la Nature qui l’héberge, a assez duré ! Finalement, il vaudrait mieux qu’on disparaisse totalement. La Nature était là bien avant nous et reprendra de toute façon ses droits après nous. Alors pourquoi écrire un livre, encore un ?
Aujourd’hui nous sommes dimanche, j’ai allumé mon ordinateur pour reprendre l’écriture de mon livre là où je l’ai arrêté hier, à la page 422. Mais mon esprit a pris un autre chemin et j’ai écrit cet article pour mon blog. Un nouveau petit moment de déprime comme tant d’autres ou une véritable question existentielle ? Peut-être bien qu’une autre blessure, plus profonde et personnelle, me détériore de jour en jour.
Ce ne sont pas des choses à dire. Je le sais.
Alors, après ces digressions (que je pourrais effacer, mais je ne peux m’y résoudre), je vais résumer ainsi : Ecrire n’est finalement pas un acte anodin, il est très dépendant de notre façon de penser, de nos acquis et de nos apports innés, de notre âme profonde, de nos aspirations et questionnements … Il colle à la peau, à la chair et aux os, à la retenue et à la pulsion, à l’amour et au désespoir…
L’auteur indépendant n’est souvent pas auteur à temps plein, son organisation hebdomadaire est bien différente de l’auteur traditionnel. Il doit composer avec son activité professionnelle, mais aussi avec les phases de son esprit et de son cœur, et sa production littéraire peut s’en trouver fortement restreinte. Mais il a choisi, il est son propre décideur, son propre gestionnaire du temps et des moyens. Et, il faut avouer qu’il est bien agréable de ne pas avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête parce qu’un éditeur exige vos épreuves pour la fin de la semaine prochaine !
« Les Gardiens du Sceau » s’écrit lentement, il a ses propres écueils, mais il avance malgré quelques tempêtes incommodantes dans la vie de son auteure. S’il stagne, je me dis que c’est pour mieux repartir dans quelques temps, lorsque l’orage dans mon esprit se sera dissipé. Je m’étais pourtant fixé une vague limite de temps — la fin de cette année — pour le terminer. Mais, il semble plus judicieux de laisser aller la plume au rythme de l’inspiration et retarder le point final.
Le titre de cet article est : MON NOUVEAU LIVRE. Mes réflexions ont largement dépassé le sujet que j’évoquais au début, pardonnez-moi. Pourtant, j’avais à cœur de vous aiguiller sur le contenu succinct de cette nouvelle histoire. Il est toujours temps d’en venir au fait. Alors, si vous l’avez lu jusqu’ici, je vous en remercie, c’est que je ne vous ai tout de même pas trop démoralisés.
J’ai cherché quelques mots pour composer une accroche, comme on dit dans le jargon littéraire, qui puisse susciter l’intérêt sans trop en dire. J’ai trouvé quelques idées, mais je suis certaine qu’il est possible de mieux faire.
Voyons avec vous ce que cela donne….
Des époques qui s’entrecroisent… entre Histoire et Légende…
Un homme déterminé à découvrir la vérité… Des jalousies qui tentent de lui barrer la route…
Un mystère antédiluvien … Des écrits qui semblent défier des temps immémoriaux…
Peut-on encore croire en l’Histoire de la Terre telle qu’on nous la raconte dans les livres de sciences?
Et s’il existait en ce monde des messages insoupçonnés que notre race, aveuglée par sa supériorité, ne pouvait voir ou préférait ignorer ?
Et si Richard Corlay en détenait des preuves ?