« Maniak » par Laurel Geiss

Résumé:

« Des meurtres atroces sont perpétrés sur des femmes dont les profils différents ne permettent pas de les relier entre elles. Néanmoins, le mode opératoire reste le même : 12 coups de couteaux dans le corps pour faire souffrir la victime, le 13e étant porté en plein cœur pour tuer enfin, la langue est sectionnée post-mortem.

Les équipes de la police criminelle enquêtent mais le tueur reste insaisissable et ne laisse aucune trace de son passage, pas d’adn, pas d’indice, une propreté impressionnante. Jusqu’au jour où une nouvelle victime est retrouvée, respirant encore faiblement… »

Accrochez-vous… ça va décoiffer !! 

Mon avis:

Un sujet audacieux traité avec brio…  

Un livre qui ne peut laisser indifférent ! J’ai lu « La part de l’ombre » (de la même auteure) que j’ai beaucoup apprécié car il développait non seulement l’intrigue policière et scientifique mais également la personnalité des protagonistes de l’histoire, leur vie, leurs émotions, leurs relations etc…

Mais avec Maniak, on passe à une étape supérieure : on découvre l’histoire du criminel à travers ses propres yeux et depuis sa plus tendre enfance ! Quelle claque ! Impossible de ne pas se torturer l’esprit pour éviter de « comprendre » pourquoi il en est arrivé là, car l’auteure vous balade à son gré pour toucher votre corde sensible.

L’histoire se décompose donc en trois parties : on fait tout d’abord connaissance avec l’équipe de la crim’ qui enquête sur des féminicides particulièrement horribles avec Loïc Albin à sa tête, un inspecteur qui navigue entre ses devoirs de père célibataire ayant la charge de deux enfants et son boulot. Ils piétinent face à la méticulosité de l’auteur des crimes à nettoyer ses victimes pour ne laisser aucun indice…une partie peut-être un chouia longuette avec le déménagement du 36 quai des Orfèvres dans leurs nouveaux locaux. La 2e partie nous raconte la vie du tueur à la 1ère personne. Nous voilà dans la peau de ce personnage, ressentant ses émotions et douleurs d’enfant, ses expériences de vie, ses « appels », ses nécessaires mises en scènes macabres pour se soigner et pour le plaisir de l’Art … Puis, enfin, la dernière partie où l’enquête avance parce qu’il arrive toujours un moment où le tueur fait une erreur si minime soit-elle…

Mais, l’équipe de la crim’ n’est pas au bout de ses peines alors que le dénouement se rapproche, et plus dure sera sa chute, dirais-je même.

Difficile de poser ce livre avant la fin ! Malgré des scènes de crimes détaillées lorsque nous sommes dans la peau du tueur, il fallait que je sache comment on allait bien pouvoir le coincer. J’ai été offusquée, émue, triste, irritée, compatissante, nauséeuse parfois même et emprunte de voyeurisme aussi,  mais je crois avoir subi les affres d’une auteure de talent qui veut bousculer ses lecteurs. Et c’est réussi avec ce thriller psychologique intense doublé d’une intrigue finement maîtrisée pour un dénouement bluffant auquel on ne s’attend pas du tout (enfin, moi je n’ai rien vu venir jusqu’au bout) et c’est ce qui fait que ce livre est à lire.

  • Attention toutefois – j’espère ne pas froisser Laurel en le précisant – ce livre n’est peut-être pas à mettre entre les mains d’un public trop jeune et/ou « trop sensible », du fait des scènes de crime, dures, et de la psychologie « particulière » du tueur …

Quelques infos:

Laurel Geiss sur Facebook

et sur Amazon : Maniak 


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