Que peut ressentir l’auteur(e) de roman
apposant le mot « FIN » en bas de sa dernière page?
Il faudrait le demander à chacun d’entre eux. Personnellement, le Bonheur est infini. D’une part, parce que je viens d’achever une aventure qui me prenait les tripes depuis plusieurs mois (un an et demie pour « Les Gardiens du Sceau » en l’occurrence). D’autre part, parce que la frénésie de le faire découvrir est immédiatement palpable.
Mais il n’est pas bon de se précipiter, je l’ai appris à mes dépens, lorsque j’ai publié mes premiers ouvrages. Un(e) auteur(e), qui plus est auto-édité(e) ne doit jamais bâcler aucune étapes jusqu’à sa réalisation.
Je relis pour vérifier la concordance du texte du début à la fin, je vérifie la logique du récit. Il est important – notamment quand une histoire court sur plusieurs jours, voire plus – de s’assurer qu’il n’y a pas de dérapage temporel.
Je le précise, car c’est bien ce qui a failli m’arriver : dans un chapitre, des personnages ont une action qui se déroule à un moment A ; dans un chapitre plus loin, d’autres personnages ont eu leur propre action durant le moment A, mais on ne l’apprend que parce qu’un autre personnage indique cette action à un moment B ; et là, horreur, je me suis rendue compte que les deux actions n’étaient pas dans le même moment A mais avaient un jour de décalage. J’ai dû reprendre le déroulement de ces chapitres pour « recadrer » tout ça.
Et je dois dire que j’étais ravie de m’en apercevoir en cours d’écriture et non pas à la fin, sinon c’est toute l’histoire que j’aurais dû reprendre.
Relire en cours d’écriture m’a permis également de noter, sur un cahier (que j’utilise pour cela), des précisions à apporter pour telle ou telle action, des ajouts de données (scientifiques ou historiques, selon le cas) à tel ou tel moment, des paragraphes qui me semblaient inutiles ou au contraire manquants, des questions auxquelles je devais trouver une réponse plus tard, des suggestions d’actions ou de discussions qu’il me semblait nécessaire de voir figurer dans le récit et que j’avais oubliées en cours de route, ainsi que les notions indispensables devant se trouver dans le dernier chapitre pour une fin « logique » etc…
Ainsi, lors de ma relecture finale, j’utilise toutes ces notes importantes.
Phase ennuyeuse mais tellement indispensable et inévitable.
J’en parle longuement dans un autre article : Aspect Présentation
Toutes les fautes d’orthographe, grammaire, syntaxe, conjugaison doivent être dénichées et éradiquées. Ce n’est évidemment pas une mince affaire. Quand on est bon en français (je pense me situer dans une bonne moyenne), on parvient aisément à venir à bout d’un maximum d’erreurs.
Cependant, on n’est pas infaillible. Et Word non plus. Il est bon de faire appel à des amis (bons en français aussi, cela va de soi), qui sauront surprendre les coquilles oubliées. Il en restera sans doute encore, hélas, mais plutôt des erreurs de syntaxe que d’orthographe sans doute. Il est toujours possible de faire appel à un expert en la matière, quand on en a les moyens.
C’est un moment important dans la vie d’un(e) auteur(e) : l’image de son livre terminé, le reflet de son histoire, cette couverture qu’il(elle) espère être un attrayant présage.
Je ne suis pas graphiste, mais j’ai ma petite idée à chaque fois. Et durant ma longue période de « relecture » et de «corrections », j’aime m’évader de temps en temps pour imaginer cette robe qui habillera mon ouvrage.
Aussi importante que la couverture, la 4e de couverture doit être pensée avec beaucoup d’attention.
Ni trop chargée, ni trop épurée, elle doit apporter des indices juste nécessaires et emprunts d’un suspense subtil, pour donner envie d’ouvrir le livre afin de connaître l’histoire qui s’y cache.
Viendra ensuite (et rapidement) le temps des démarches administratives (Attribution d’un numéro de Copyright, Déclaration à la BNF)
Le nouvel ouvrage est prêt à prendre le large…
Mais c’est une autre histoire, si j’ose dire… Le vrai début de l’aventure… Promotion et diffusion (les douloureux mots de l’auteur autoédité)