4e de couverture:
« 9 mars 1336. À sa mort, Rogilbert transmet à son neveu Egilon, un legs bien particulier : une relique disparue.
Engagé dans la course à l’héritage, l’adolescent sera confronté au Pape Benois XII qui siégeait à Avignon. Cette quête prend la dimension d’un complot magistral échafaudé au cours des siècles.
Alors qu’il en découvre les enjeux, ses recherches le mèneront dans de nombreux sites mystérieux du Sud de la France et seront jalonnées de rencontres inattendues : le poète François Pétrarue, l’évêque Philippe de Cabassole, le maître d’oeuvre Pierre Poisson, le peinitre Simone Martini et d’autres. Grâce à eux, Egilon aura ses entrées dans les livrées cardinalices ainsi qu’au Palais des Papes et il découvrira l’écheveau historique»
Soyez l’un des passagers de cette aventure…
Mon avis:
Je ne connaissais pas le mystère (ou légende) qui entoure Sidoine, un aveugle ayant recouvré la vue auprès de Jésus et qui aurait suivi Ste Marie Madeleine, St Maximin, Ste Marthe, St Lazare et Joseph d’Arimathie en Provence, pour fuir les persécutions dans leur pays.
À sa mort, la relique de Sidoine (son crâne) repose aux côtés de celle de Marie-Madeleine dans le village de st Maximin. Depuis cette époque, des « Gardiens de la relique » se succèdent et transmettent à leurs héritiers le message divin qui accompagne la relique. Elle dit « qu’un seul homme pourra toucher la relique. Investi de la Grâce divine, il sera chargé de transmettre le message de Dieu aux Hommes et sera le nouveau Fils de Dieu », car « grâce à lui [Sidoine], les œuvres de Dieu s’accompliront »
Piquée par la curiosité et mon penchant pour les récits historiques, j’ai plongé dès les premières pages dans cette passionnante enquête qui se déroule douze siècles plus tard. Alors que la relique attise à nouveau les convoitises — et par là-même se retrouve en danger –, un jeune homme du nom d’Egilon, se retrouve investi d’un héritage étonnant : Gardien de la relique de Sidoine.
Or, la relique a disparu depuis bien longtemps quand, au XIIIe siècle, le Gardien Gilles avait ressenti l’appel de la relique et s’était rendu à St Maximin pour la cacher des pillages et destructions des Sarrazins qui étaient tout proches. Il n’avait laissé, dans le tombeau, qu’un galet gravé « Le testament de Sidoine » et un petit morceau de parchemin avec un message sibyllin à l’intention de ses propres héritiers gardiens qui ne manqueraient pas de se rendre ici : son propre testament.
C’est ainsi, qu’en 1336, le mystère reste entier quand le pape Benoit XII, qui siège à Avignon, décide de mettre sur pied une mission de recherche de la relique pour son propre compte, et fait appel à des personnages bien particuliers.
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Un travail de recherches impressionnant ! On apprend énormément. Des personnages historiques superbement décrits dans les moindres détails, tout autant que les personnages fictionnels qui agrémentent savamment le récit.
Une quête magistrale qui se déguste en épicurien. On est à la fois impatient de connaître le but, mais les fils de l’énigme s’étirent et s’entrecroisent sur cet écheveau historique parfaitement maîtrisé par l’auteure. Elle nous mène aux côtés des protagonistes au cœur d’un imbroglio où l’on croit approcher la vérité pour qu’elle s’éloigne encore et nous propulse dans d’autres directions qui nous en rapprochent un peu plus …ou un peu moins.
Dominique Barte nous balade sans vergogne à travers ce passé, entre Histoire et Légende, d’une plume à la fois poétique et impartiale. Et l’esprit de la Provence du passé s’insinue dans les descriptifs des paysages, des modes de vie, des croyances etc… On ressent l’atmosphère, les odeurs, les couleurs, comme si on y était réellement. C’est pourquoi ce livre est prenant de la première à la dernière page.
Cette dernière page est d’ailleurs le tremplin d’un second tome qu’il me tarde de découvrir pour poursuivre l’enquête : « La révélation de Sidoine, le partage » et que je vais m’empresser de me procurer, avant le 3e tome « La révélation de Sidoine, l’ombre du cerf« …
Pour finir, je vous conseille vivement d’aller faire un tour sur son site internet qui est une véritable mine d’or avec de nombreux articles de recherches historiques à consulter en parallèle de ses livres.
Quelques infos:
Dominique Barte sur Facebook et sur Amazon
Son site internet : www.dominiquebarte.fr