4e de couverture:
« Parcourir toute la Loire à vélo ? L’itinéraire est idéal : 1 000 kilomètres, du mont Gerbier-de-Jonc à Saint-Brevin-les-Pins, savourés en moins d’un printemps par Jean-Louis Boudart. Le premier coup de pédale est donné en Ardèche, par un froid glacial ; le relief du Massif central éprouve le voyageur. Mais tout au long du parcours se succèdent les rencontres avec celles et ceux qui vivent et travaillent sur le fleuve. Les premières gabares l’animent bientôt ; chemins de halage, digues et levées offrent une piste merveilleuse. Se multiplient alors écluses et parties de pêche, joyeuses agapes en Sancerrois et autres escapades dans les pas de Julien Gracq ou de Maurice Genevoix.
Une aventure et un défi personnel pour ce passionné de cyclisme aimanté, tel Du Bellay, par « le pays des vertes années ».
Je ne peux que vous conseiller de vous mettre en selle ?
Mon avis:
Un premier ouvrage publié et un défi pour cet ancien journaliste de la presse écrite et de la TV, sportif de toujours, amoureux de la petite reine en particulier.
Tout était réuni pour laisser la plume et le cœur se confier sur le papier. Et je dois dire que je suis ravie qu’il l’ait fait parce que ce livre est un vrai coup de cœur pour moi !
Le titre est évocateur, bien sûr, mais l’intérieur est infiniment plus que cela !
Il ne faut pas s’imaginer plonger dans un parcours sportif, hermétique, sur fond de géographie lassante, alors pas du tout !
Si la Loire est le plus long fleuve de France, Jean Louis Boudart nous en fait le récit, de sa source au Mont Gerbier-de-Jonc à son embouchure sur l’Océan Atlantique, en termes d’Amour, comme s’il découvrait la femme idéale, insaisissable, divine, développant des trésors de beautés pour alimenter et ne jamais laisser retomber la fascination qu’elle exerce sur l’auteur.
Ce livre n’est pas seulement le journal de bord d’un passionné du fleuve, mais aussi celui d’un ambassadeur de notre beau pays, de ses paysages magnifiques et si variés, de son Histoire contée au fil de ses étapes et de ses visites.
Jean Louis nous raconte aussi des personnages célèbres, des rois qui bâtissent des châteaux incroyables, des pucelles qui sauvent la France, des artistes de plume et de pinceau qui ont goûté la magie de la Loire au cours de leurs vies, et lui ont rendu hommage…
Et puis, les gens de tous les jours, les pêcheurs, les éclusiers qui lui racontent leur métier, confient des anecdotes, des gens adorables qui ont souvent ouvert leur porte et offert l’hospitalité à ce voyageur atypique tout au long de son périple.
Ce qui m’a marquée aussi, ce sont les rencontres sympathiques tout au long du chemin, compagnons de vélo pour quelques kilomètres ou quelques heures, des partages de petits bouts de vie, ces petites choses qui ne coutent rien mais qui grandissent les êtres humains lorsqu’ils offrent le meilleur d’eux-mêmes : leur humilité et leur sensibilité, leur amitié.
Enfin, la plume de Jean Louis est enchanteresse, sensible et poétique, elle nous parle des chemins de halage des bords de Loire, du Château de Chambord ou de ces diverses caves vinicoles rencontrées sur le trajet, avec autant de descriptions visuelles, que sonores et olfactives. Les étapes sont autant de raisons de narrer un fait historique en lien avec le fleuve, ou d’offrir une citation d’un auteur célèbre ayant vécu dans les régions traversées. Sans oublier les moments difficiles sur le parcours, les jours de pluie quand le cycliste en bave, se courbe, mais ne rompt pas. Car, après la pluie, le froid et les désagréments, viennent toujours le beau temps et les couleurs, les nouvelles rencontres enrichissantes et le but à atteindre.
Ce livre est une merveille qui illumine tous les sens et vous apprend beaucoup de choses sur la Loire et son Histoire, sans en avoir l’air.
Mais, pour moi, il est aussi un fervent appel à protéger notre terre de plus en plus fragilisée.
A lire absolument !
