Quelques petits conseils ne sont pas inutiles lorsqu’on débute en Autoédition. Mes connaissances sont encore limitées (et j’ai toujours besoin de l’aide de mes homologues), mais je les transmets avec grand plaisir en espérant qu’ils apporteront des réponses à certaines de vos questions.
Lorsqu’on a une passion, on a envie de la partager, parce qu’on se sent assez fort pour écraser les barrières qui ne manqueront pas de se trouver sur notre chemin.
Lorsqu’on a cette passion-là, l’écriture, lorsque notre âme est en ébullition par le désir dévorant de partager nos rêves et notre monde intérieur, on sait que l’on fera tout pour aller jusqu’au bout.
Mais, aller au bout ne signifie pas faire n’importe quoi.
Lorsqu’on fait le choix de l’autoédition, il faut le faire de manière très réfléchie, car l’aventure est, certes, merveilleuse, mais elle n’est pas de tout repos.
Je me suis lancée dans l’autoédition en 2013, un peu par défi pour moi-même et parce que je me sentais prête à partager mes écrits avec des lecteurs autres que ma propre famille. Je ne connaissais pas ce monde très particulier dans lequel entre l’auteur-administrateur et j’ai parcouru le Net à la recherche de conseils, d’expérience d’autres auteurs indépendants avant de me lancer. Ce fut très instructif et constructif. Et, même aujourd’hui, je continue à explorer la toile, car des questions surgissent encore. Surtout, j’apprécie de trouver de l’aide auprès d’auteurs indépendants qui ont franchi le pas bien avant moi. Et, plus le temps passe, plus ces personnes offrent leurs expériences et leurs conseils dans un esprit de convivialité et sans compétition malsaine. C’est une qualité que j’ai remarquée chez tous mes homologues auteurs.
A mon tour, je souhaite apporter ma petite pierre à l’édifice de l’autoédition.
Mon expérience n’est pas exceptionnelle, loin s’en faut. Je n’ai pas quitté mon activité professionnelle principale pour en vivre, ça n’a jamais été mon objectif. C’est une passion, un besoin vital depuis l’adolescence, que j’ai plaisir à mettre au service d’organisations qui œuvrent pour la sauvegarde de l’environnement, parce que ces engagements me correspondent parfaitement.
Néanmoins, cela ne me dispense pas des exigences de l’autoédition. Pour les futurs auteurs indépendants, cette période de questionnements est importante avant de franchir le pas.
A mon tour, j’ai rédigé quelques articles.
Je suis consciente qu’ils n’apportent peut-être que de succinctes réponses, mais j’espère qu’ils sauront aider certains d’entre vous, à prendre les bonnes décisions pour ne pas tomber dans certains pièges.
Auteurs indépendants, nous sommes souvent considérés comme de « faux auteurs » rejetés par l’édition traditionnelle (je vous invite à lire mon article sur mon site internet « Qu’est-ce que l’autoédition »).
Pourtant, nous avons un code d’honneur, celui qui nous lie à une sorte de «cahier des charges» que nous nous imposons : le respect de nos lecteurs. Cela signifie que l’auteur indépendant travaille d’arrache-pied pour apporter la qualité à son ouvrage, à toutes les étapes de sa création. Soyons toujours et de plus en plus en phase avec ceci.
Mais, seuls nos lecteurs pourront nous dire si nous avons atteint notre but…
Bonne lecture
PS : A l’attention de mes amis auteurs indépendants… n’hésitez pas à apporter des modifications ou des ajouts à ces articles… Merci.
MES CONSEILS AUX FUTURS AUTEURS AUTO-ÉDITÉS
Si l’auteur indépendant veut espérer une quelconque reconnaissance pour son travail, il se doit d’atteindre une certaine perfection.
Dans cette notion de « perfection », j’entends certaines nécessités, qui feront de l’auteur un imposteur s’il ne respecte pas des consignes indispensables. Je distingue les nécessités techniques (écriture elle-même) et les nécessités aléatoires (histoire). Quelles sont-elles ?
1°) Nécessités techniques :
Tout d’abord l’orthographe doit être irréprochable. Le français est une langue merveilleuse et difficile. Elle est l’un des trésors de notre long patrimoine historique. Un auteur qui ferait des milliers de fautes d’orthographes dans son récit ne serait pas crédible.
La syntaxe et la grammaire. Pour la même raison que l’orthographe, elles sont le fondement d’une écriture lisible et compréhensible. Bien sûr, les bases syntaxiques peuvent être ébranlées (il existe des phrases sans verbe, par exemple), mais elles sont soigneusement utilisées dans des contextes particuliers pour induire une signification savamment étudiée et sont à utiliser avec parcimonie.
La conjugaison. Il est tout aussi important d’écrire son récit en suivant une ligne logique de temporalité. S’interroger longuement sur la pertinence du temps ou des temps employés selon que l’on se trouve sur telle ou telle partie de l’échelle chronologique virtuelle de son histoire.
2°) Nécessités aléatoires :
* L’idée. Chaque auteur a sa propre manière de concevoir son sujet, c’est en ce sens que je parle de « nécessités aléatoires« , parce qu’elles sont propres à chacun d’entre nous. Certains possèdent clairement une idée qui trotte dans leur tête et la pose sur une feuille de papier puis réfléchissent à son développement pour atteindre la finalité. Certains possèdent, au contraire, une fin d’histoire et en développent les causes pour atteindre le point de départ. Dans les deux cas, l’auteur est persuadé de l’intérêt de son sujet pour en faire un livre. Sans une véritable idée, il ne peut pas exister d’histoire, c’est une Lapalissade.
Néanmoins, il est tout à fait possible de se casser les dents sur cette notion pourtant si logique et, sans une idée « qui fonctionne », l’histoire peut s’avérer inintéressante. Ainsi, on parle de Pitch. Dans le langage des éditeurs, le pitch est un lancement d’idée : résumer son idée en une phrase tout en y insérant, en quelques mots, l’ensemble de l’histoire jusqu’à sa retombée finale, sans oublier d’y souligner l’intérêt majeur de l’idée, la morale de l’histoire et la notion d’évolution qui est la source initiale de tout sujet d’écriture. Pas facile de faire tout cela en quelques mots ! Et pourtant, cet entrainement est indispensable à l’auteur auto-édité.
* Le développement. Là aussi, il existe autant de manières de développer un sujet que d’auteurs. Pourtant, il existe une nécessité de base : rester logique. Certains aiment à construire des plans avec des flèches qui se superposent, afin de garder sous les yeux la trame de leur histoire et conserver ainsi la logique qui leur permet de se rendre au point B à partir du point A, tout en sachant qu’entre les deux, ils vont développer une succession d’événements qui va perturber cette avancée. Néanmoins, ils doivent toujours logiquement atteindre B à partir de A.
Certains auteurs, encore plus minutieux, créent des tableaux à entrées multiples, souvenirs de notre scolarité, dans lesquels A et B sont consignés, mais également tous les événements intermédiaires avec leurs causes et leurs conséquences qui vont mener de A à B. Ainsi, ils décident d’imaginer, avant le début de leur écriture, les contradictions qui pimenteront leur récit. A charge pour eux de définir les plus efficaces liaisons pour que ces enchaînements deviennent des évidences.
D’autres auteurs ne font aucun plan. Ils ne perdent pas de vue B et y parviendront coûte que coûte. Mais l’inspiration leur donnera la vision des événements qui surgiront au fur et à mesure de l’écriture. Risqué… oui, mais pas dénué de pertinence si l’on croit, dur comme fer, que les personnages sont là pour créer eux-mêmes l’histoire sous la main de leur auteur ! Et une histoire créée par des personnages qui la vivent, peut aussi être l’assurance d’une histoire qui se tient bien de A à B. Et voilà la meilleure façon de glisser vers « ma » nécessité suivante.
* Les personnages. L’auteur doit toujours leur devoir une fière chandelle, car ils sont leur gage de réussite… à quelques exceptions près. Pourquoi quelques exceptions près ? Tout simplement parce que les auteurs n’écrivent pas uniquement des romans. Il est des sujets qui n’ont aucun besoin de « vrais » personnages dans la mesure où leur message est philosophique, poétique, scientifique, géographique etc…
L’auteur de biographie pourrait être une exception dans la mesure où il parle d’une personne ayant vécu et dont l’essence vitale ne peut être modelée. Tout juste pourra-t-il écrire cette biographie en y insérant son propre ressenti et ainsi « souligner » certains traits du personnage en question, « décortiquer » son histoire pour en faire poindre les attraits les plus subtils qui entraîneront les lecteurs dans sa vision de l’âme profonde de son sujet, et lui apporter une aura particulière.
Mais je ne parlerai que des auteurs de romans ici. Les personnages doivent avoir leur vie propre comme vous, comme moi. Ils doivent être nés, avoir eu une enfance et avoir une vie d’adulte. Ils doivent avoir leurs forces et leurs faiblesses, leurs croyances et leurs doutes, leurs peurs et leurs espoirs. Ils doivent avoir des souvenirs et une personnalité qui les font agir plutôt comme ci que comme ça. Ils doivent avoir leurs réactions propres face aux événements qui les conduiront de A à B. Là encore, certains auteurs construisent des fiches sur lesquels ils posent des questions essentielles tout autant que des questions subsidiaires et y écrivent les réponses et ce, pour chacun de leurs personnages. Ils les sculptent afin de les connaître parfaitement, ainsi il serait plus aisé pour eux de les faire vivre et évoluer dans leur récit. Certains auteurs préfèrent la surprise, mais pas de manière désordonnée, car une certaine logique est toujours nécessaire si l’on veut écrire un livre qui ait une chance d’avoir sa place à côté de celui d’un auteur édité traditionnel. Le personnage, de par sa vocation de personnage, vit à un moment donné sous la plume de l’auteur, qui l’a surpris à un point A de son existence. Par le truchement des événements qu’il va être contraint de subir, il va entrer dans une sorte spirale infernale de laquelle il ne pourra sortir que lorsque B aura enfin annoncé la fin de l’histoire. Il sera peut-être totalement transformé ou il sera peut-être conforté dans sa personnalité.
Néanmoins, ce qui restera essentiel et que l’auteur ne pourra perdre de vue, c’est la logique dans lequel le personnage devra évoluer pour paraître « crédible » aux yeux du lecteur. A charge pour l’auteur de lui incorporer un peu de sa propre subtilité pour le rendre sympathique, ou au contraire méprisable selon le sujet de son histoire. Mais le personnage doit toujours « interpeller » pour une raison ou pour une autre : soit, il donne envie de s’identifier à lui, soit il donne envie de le détester. Mais l’attrait que provoque le personnage est un gage de réussite essentiel. Il ne faut pas oublier aussi qu’un roman ne contient pas qu’un seul personnage. Il faut soigner tous les autres de la même manière. Bien sûr, certains d’entre eux n’interviendront que sporadiquement dans l’histoire, pourtant la logique de leur présence devra être respectée de la même manière, même si elle ne doit être soignée que sur un laps d temps très court. S’il n’est pas nécessaire de connaître le passé d’un personnage qui n’apparaît que dans un seul chapitre, par exemple, son action doit être tout de même compatible avec la « portion » de sa personnalité qui se découvrira à ce moment de l’histoire.
L’histoire est terminée, écrite avec cœur, pourtant son histoire commence à peine…et son chemin est semé d’embûches, bien plus que pour l’auteur édité par une maison d’édition traditionnelle.
1°) Relecture :
L’auteur indépendant est responsable de sa propre relecture. Un point à ne surtout pas négliger. Il peut choisir de se faire aider (si ses finances le lui permettent) par un correcteur professionnel. Il peut trouver de nombreuses propositions en étudiant des sites spécialisés ou des correcteurs free-lance qui se chargeront pour lui de ce lourd et ingrat travail. Ingrat parce qu’il est très difficile, lorsque l’on est auteur et que l’on vient d’accoucher de son nouveau né, d’apprendre qu’il a des malformations. Il faut une bonne dose d’humilité pour cela.
Mais, il faut le savoir quand on se lance dans l’aventure de l’autoédition, un livre n’est jamais bon dès le premier jet! Si l’auteur choisit d’effectuer ce travail lui-même, il doit s’armer de courage et relire son ouvrage comme s’il n’en était pas l’auteur. Et lorsque je dis « relire », je veux évidemment dire « le relire plus de vingt fois » ! En effet, il faut organiser ses relectures pour qu’elles soient efficaces. La première va chercher les simples fautes d’orthographe (un pluriel oublié, un accent de travers, un mot mal orthographié etc…). La seconde va chercher les erreurs de temps (un verbe au présent au milieu d’un récit au passé etc…). La troisième va ensuite vérifier les répétitions (beaucoup de mots sont répétés trop de fois et l’on ne s’en rend pas vraiment compte en cours d’écriture). La quatrième va revérifier tout ce que les trois autres ont oublié… Les suivantes vont ensuite s’attarder sur la logique de l’histoire (l’histoire passe-t-elle d’un moment à un autre sans oublier sa continuité ?), sur la véracité d’un personnage (il était fils unique au départ, il est à présent l’aîné de quatre enfants !), sur la nécessité d’un passage ou d’un autre (un paragraphe peut devenir obsolète pour éclaircir la trame de l’histoire), la cohérence des situations et sur l’assurance que B est bien la finalité de A etc…
Il ne faut pas hésiter également à faire lire son œuvre à un proche si on ne veut pas le faire lire à une personne Y qui risquerait de vous piquer votre idée (les auteurs sont parfois parano …). Car il arrive un moment où l’auteur, à force de relire et relire encore, perd un peu de son objectivité. Un petit débriefing avec une personne de son entourage et son œil tout neuf, peut faire repartir la machine et pointer sur des erreurs ou illogismes passés inaperçus.
Quand, enfin, le texte est jugé apte à poursuivre son petit bonhomme de chemin à travers les nécessités de l’édition, l’auteur indépendant peut savourer son plaisir d’être content de son travail. Mais, pas trop longtemps, car il a encore beaucoup de choses à faire…
2°) Le titre :
C’est important, car il peut changer le cours de l’histoire. Certains auteurs connaissent le titre de leur œuvre avant même d’avoir écrit la première phrase, d’autre le voient apparaître au fur et à mesure que leur histoire prend force et d’autre enfin ne le découvrent qu’après avoir terminé leur rédaction. Tous les auteurs s’accordent à dire que son importance n’est plus à démontrer. Un titre va attirer l’œil du lecteur qui choisit le livre qu’il va avoir envie de lire (je parle des autres facteurs de sélection plus loin). Il doit donc être choisi avec soin. Un petit conseil de la part de l’entourage n’est pas à dédaigner, mais l’auteur sera le seul décisionnaire de ce précieux titre. A charge pour lui de faire le bon choix, qu’il le change ou qu’il garde le même depuis le début de son aventure…
3°) La couverture :
L’auteur indépendant est maître de l’habit que va porter son histoire. Il veut évidemment le ciseler à son gout. Là encore, il est libre (selon ses finances) de s’adresser à des illustrateurs professionnels qui l’aideront dans ses choix, mais qui réaliseront ce qu’il veut. Pour l’auteur solitaire, il va pouvoir la créer (grâce à des logiciels informatiques par exemple) chez lui, avec ses propres idées : une image (libre de droits) et des mots. En étudiant la couverture des livres qu’il possède dans sa bibliothèque, il va en comprendre les « règles incontournable » (titre, nom de l’auteur…) afin de rester dans la « normalité » de ce qui se fait tout en apportant sa touche personnelle.
Mais l’écrin d’une histoire n’est pas simplement une couverture sur le devant. L’habit comprend une couverture, une tranche et une 4e de couverture. L’auteur va retourner à sa bibliothèque pour étudier tout cela. La tranche est importante. Aligné entre d’autres ouvrages, son livre doit comporter tout ce qui est nécessaire de savoir pour qu’une main le saisisse : le titre, le nom de l’auteur et le sigle de l’éditeur. Cela peut paraître anodin, mais une tranche doit être soignée tout comme la couverture de face. Pour la 4e de couverture, c’est encore une nouvelle épreuve pour l’auteur.
4°) la 4e de couverture :
L’importance de celle-ci est capitale pour l’auteur et ne doit pas être traitée dans l’urgence. Elle doit être mûrement réfléchie, car c’est elle qui sera lue par les lecteurs avant même qu’ils aient ouvert la première page intérieure.
C’est un travail à part entière, souvent dévolu à des professionnels de l’équipe éditoriale pour les maisons d’édition traditionnelles. Elle doit attirer le lecteur en lui servant une recette inédite, dont le secret ne peut être dévoilé, une pincée d’épice rare pouvant faire toute la différence. Elle doit offrir un gout de nectar subtil pour amener le lecteur à vouloir absolument ce livre plus que tout autre.
L’auteur indépendant doit avoir la même vision en tête en rédigeant lui-même sa 4e de couverture, en se voulant concis, puisant les mots justes qui provoqueront le désir de lire. Choisira-t-il un paragraphe extrait de son livre ? choisira-t-il le pitch qu’il aura imaginé à l’orée de sa rédaction ? Choisira-t-il de résumer en quelques mots le début de son histoire et de finir en une question sur l’issue de celle-ci ? Tout est possible, rien n’est obligé, sauf d’interpeller le lecteur et lui donner envie de lire ce livre au lieu d’un autre. Il ne doit pas oublier, d’y ajouter les données indispensables comme le titre, l’auteur, le sigle de l’éditeur, mais aussi le prix du livre et le n°ISBN.
Voila la liaison toute trouvée pour accéder à l’article suivant :
-> ADMINISTRATIF
C’est le passage obligé entre le moment où notre bébé nous semble viable et le moment où il fait ses premiers pas tout seul.
Notre travail est notre fierté. Nous voulons le meilleur pour lui. Et pour cela, il y a quelques obligations administratives à suivre pour éviter les désagréments.
1°) LE COPYRIGHT
Certains auteurs estiment qu’un Copyright est inutile puisque la date de parution d’un ouvrage est un gage de propriété. Je ne suis pas totalement d’accord. Pour moi, protéger ses écrits avant leur publication est une nécessité.
Imaginez que vous ne résistiez pas à l’envie de faire lire deux ou trois chapitres seulement…pour savoir si l’histoire peut plaire à d’autres que vous. Et puis, sans savoir comment, ces chapitres peuvent finir par vous échapper sans que vous vous en rendiez compte.
Plus encore, vous pouvez envoyer votre manuscrit à une «fausse maison d’édition» qui refuse votre histoire et qui, finalement se l’approprie pour son propre compte. Il suffit d’une personne mal attentionnée qui s’empresse d’extraire les rouages de votre histoire, vos personnages, et même votre style et les ennuis commencent.
D’ailleurs non, les ennuis commencent plus tard, car il est difficile d’avoir l’œil dans toutes les directions pour savoir si votre texte adoré fait ou non l’objet d’un plagia. Vous risquez même de ne jamais le savoir. Pire encore, vous risquez d’être vous-même accusé de plagia parce que votre propre histoire aura été publiée par un autre avant vous !
Je suis peut-être un peu trop parano, certes, mais je pense qu’il est préférable de dépenser quelques deniers pour avoir l’esprit tranquille. L’avantage d’obtenir un Copyright permet de revendiquer la paternité d’une œuvre bien en amont de votre publication. Plus de litige possible. Encore faut-il ne pas faire lire votre livre avant d’avoir effectué à cette démarche.
– Comment choisir ?
Je n’ai pas l’intention de vous orienter vers tel ou tel organisme. Je vous parlerai uniquement de ce que je connais. Et je préciserai également que nous sommes des auteurs français et qu’il est plus logique de protéger ses œuvres auprès d’un organisme situé sur notre territoire. Vous pouvez facilement comparer les points de contrats en vous rendant sur Internet.
Il faut privilégier bien entendu un organisme qui assure de vous défendre en cas de problème en fournissant toutes les preuves de votre bonne foi. Cela paraît logique, pourtant ce n’est pas toujours le cas, certains vous font payer un Copyright, mais ils ne sont là que pour vous attribuer un numéro et se déchargent totalement des vrais problèmes.
Il existe des organismes officiels très connus et puissants comme la SGDL (Société des Gens de Lettres) ou la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques). Vous pouvez effectuer les démarches en ligne ou par courrier. Mais leur contrat est limité dans le temps (cinq ans en général) et vous oblige à renouveler votre demande, moyennant finance bien sûr. Vous pourrez me rétorquer que vous aurez certainement publié votre livre avant la date limite et que le renouvellement ne sera pas nécessaire. Oui, effectivement. Néanmoins, si les fameux ennuis dont je parle plus haut surviennent après la période de cinq ans, ces organismes ne pourront plus rien pour vous, car ils détruisent les fichiers quand ils ne sont pas renouvelés.
Personnellement, je fais confiance à Copyrightfrance pour leur contrat sérieux, leur transparence et leur prix. Et la protection n’a pas de limite dans le temps. Tout se fait en ligne et de manière très simple. Mais, je n’en dirai pas plus car je ne veux pas faire de publicité. C’est à vous de vous faire votre propre idée en comparant.
2°) OBTENIR UN NUMERO D’ISBN
– Qu’est-ce que l’ISBN?
Tout ouvrage possède un signe distinctif, qui en fait son unicité dans le vaste monde de l’édition littéraire. C’est le numéro d’ISBN ( pour International Standard Book Number). Il s’agit d’un numéro international créé en 1970. Il se compose de 13 chiffres depuis 2008 (10 chiffres avant cette date), en cinq segments, séparés par des tirets, et qui ont chacun leur propre signification :
1 – Le code GS1 est une sorte de préfixe à trois chiffres qui est 978.
2 – la zone linguistique ( le chiffre 2 correspond à la zone France)
3 – le n° d’identification de l’éditeur, que l’on soit éditeur traditionnel ou auteur éditeur.
4 – la place du livre dans la production de l’éditeur, (0 pour le premier, 1 pour le second, etc…
5 – le dernier chiffre n’est là que pour un simple contrôle.
En servant l’authentification d’une oeuvre pour son auteur, il est aussi nécessaire pour le traitement des commandes par ordinateur des librairies par exemple en alimentant un fichier standardisé mondial.
Quand l’auteur est édité dans une maison d’édition traditionnelle, les n°ISBN appartiennent à l’éditeur et ce dernier s’occupe de tout.
Pour un auteur indépendant, il en va autrement. Il doit obtenir ces numéros lui-même auprès d’un organisme qui, en France, s’appelle l’AFNIL et doit veiller à l’incorporer à son ouvrage, au bas de la 4e de couverture et également dans l’une des premières pages internes du livre.
De plus, ce numéro est nécessaire au moment d’imprimer votre livre, car il permet de générer le code barre (EAN13) de votre ouvrage.
– Comment se procurer un n° ISBN?
Tout naturellement, l’auteur indépendant doit se rendre sur le site de l’AFNIL.
La procédure est très simple et ne prend que cinq minutes. Elle était gratuite il y a peu. Désormais, la première demande coûte 25€, mais les renouvellements sont gratuits.
Le conseil que je vous donne est d’en commander plusieurs. En effet, il n’est pas très pratique de devoir commander des numéros ISBN au compte-gouttes. Par exemple, dans le cas où vous publiez votre ouvrage en version numérique en parallèle de votre version papier, vous devez utiliser deux numéros différents. Si vous êtes très prolixe en écriture et que vous publiez deux ou trois ouvrages par an, version papier et version numérique, vous verrez que les numéros ISBN achetés à l’avance ne seront pas superflus. Ainsi, en commandant 10 n° ISBN, vous verrez qu’ils auront les chiffres de 0 à 9 au niveau du segment 4.
Il est intéressant de savoir qu’un numéro ISBN est unique, ce qui veut dire qu’il ne peut jamais être réutilisé, même si un livre est épuisé. Ainsi, lorsque vous commanderez de nouveaux numéros ISBN, il vous faudra noter le dernier numéro que vous aviez obtenu afin que l’AFNIL vous fournisse les numéros qui suivent exactement pour votre identifiant éditeur.
3°) LE DEPOT LEGAL
Le dépôt légal à la Bibliothèque Nationale de France (BNF) est une nécessité pour l’éditeur et donc l’auteur-éditeur dès lors qu’il fait imprimer un certain nombre d’exemplaires de son ouvrage en vue de sa commercialisation publique.
La BNF est le garant de la mémoire collective de notre pays et constitue une fantastique collection de références depuis environ quatre cents ans. Elle a été créée en 1573 par François 1er !
– Comment faire un dépôt légal?
1 – En ligne: Il suffit de s’inscrire sur le site Extranet de la Bibliothèque Nationale de France (BNF), remplir le formulaire de déclaration avec toutes les indications demandées et d’imprimer ce document qui sera à insérer à l’envoi de votre livre.
2 – Envoyer par courrier un exemplaire de votre livre accompagné du formulaire.
Au bout de quelques jours, votre compte Extranet est mis à jour et le dépôt légal vérifié et validé.
Le dépôt légal est une démarche totalement gratuite.
Il est à noter que, dans le cas d’une impression d’un nombre minimum de 100 exemplaires de votre livre, votre imprimeur est tenu d’envoyer son propre dépôt légal, c’est obligatoire.
J’ajouterai une parenthèse concernant la BNF. Comme elle est détentrice d’une liste de tous les livres qui y sont inscrits, il est très utile de la consulter afin de savoir si le titre que vous choisissez pour votre ouvrage est bien inédit. J’ai récemment été bien intentionnée de m’en préoccuper, alors que je suis actuellement en train d’écrire mon prochain roman. C’est en accédant à cet imposant catalogue, que je me suis aperçue que le titre que j’avais choisi avait déjà été utilisé, et même par plusieurs auteurs !
Afin de ne pas compromettre mon travail avec le leur (totalement indépendant de ma volonté), j’ai pu modifier ce titre et j’en suis ravie.
Voici le lien vers le catalogue de la BNF : vérifiez votre titre
– Pour les ouvrages uniquement numériques, le dépôt légal semble inutile. Voici l’explication trouvée sur le site de la BNF:
« Pour le moment il n’y a aucune démarche particulière à effectuer auprès de la BnF concernant les livres numériques (epub, PDF, etc.). En effet si les publications numériques en ligne ou téléchargeables sont bien soumises au dépôt légal selon le Code du patrimoine (art. L131-2, L132-2, L132-2-1 et R132-23-1), il n’y a pas à ce jour de dépôt à l’unité. Leur collecte relève du dépôt légal de l’internet et ne requiert pas de démarche préalable auprès du service Extranet du dépôt légal. Pour plus d’informations sur le dépôt légal numérique : https://www.bnf.fr/fr/depot-legal-pour-quels-documents «
Un dernier petit chapitre me semble nécessaire à insérer ici.
L’aspect administratif ne serait pas complet si l’on ne parlait pas du « statut » de l’auteur indépendant. Mais, ce n’est pas moi qui vous en parlerai. Mon savoir en la matière est plus que basique, mais je connais des homologues qui en discourent avec aisance, vous informant le plus précisément possible et de manière tout à fait impartiale.
Je vous offre donc quelques liens vers des articles traités avec le plus grand sérieux :
Jacques Vandroux :
http://jacquesvandroux.blogspot.com/2014/09/auteur-independant-et-fiscalite.html
http://jacquesvandroux.blogspot.com/2016/02/auteurs-et-fiscalite-suite-la-lettre-de.html
Anaïs Wibeul:
https://leslivresdanaisw.fr/statut-juridique
Gaëtan Noël :
https://leslivresdanaisw.fr/comment-creer-sa-micro-entreprise%e2%80%89/
Eric Hainaut :
Vous pouvez également naviguer au gré de la toile pour faire d’autres recherches sur cette question épineuse.
***
J’espère que ces quelques lignes auront permis de répondre à quelques unes de vos questions.
Le prochain sujet que je souhaite aborder pour vous dans ce dossier « aide aux auteurs » vise à vous apporter quelques conseils pour donner plus de chances à votre livre…
-> PROMOTION/ DIFFUSION
Les deux mots que l’on peut associer à l’auteur auto-édité sont :
audace et culot
Si l’auteur indépendant veut espérer une quelconque reconnaissance pour son travail, il se doit de porter plusieurs casquettes, tout en les assumant avec la même rigueur et la même détermination.
1°) L’auteur écrivain : | Livre terminé… Aspect présentation | ![]() |
2°) L’auteur secrétaire: | Aspect administratif | ![]() |
3°) L’auteur promoteur, diffuseur et commerçant: | Aspect promotion/diffusion |
La promotion et la diffusion sont assurément les parties les plus complexes pour l’auteur indépendant car il a beaucoup moins de moyens qu’un auteur managé par une maison d’édition traditionnelle.
Actuellement, le livre est à l’état de fichier numérique et doit prendre une forme plus académique, il doit devenir un objet à part entière.
1°) Impression :
C’est là que le fossé se creuse encore d’avantage entre AMIT (Auteur dans une Maison d’Edition Traditionnelle) et AI (Auteur Indépendant).
L’auteur indépendant doit partir à la chasse aux imprimeurs et comparer les devis. Mais, pour faire un devis, il doit pouvoir expliquer précisément ce qu’il veut :
-> nombre d’ouvrages (il vaut mieux commencer par imprimer un nombre restreint, 100 ou 200 ou 500),
-> dimensions du livre et nombre de pages (il va falloir s’attacher à la mise en page proprement dite, en modifiant la taille des pages et la pagination, la typographie, la présentation des chapitres),
-> qualité du papier (s’en référer à l’imprimeur, mais on choisira le papier bon marché sans doute),
-> réalisation de la couverture (l’auteur la fournira en fichier adéquat, ou préférera laisser l’imprimeur la réaliser pour lui en lui montrant l’image de ce qu’il veut, car il saura l’améliorer en conservant ses desiderata),
-> 4e de couverture avec les indications nécessaires (prix du livre, n°ISBN qui générera le code barre).
Les devis en mains, il peut être possible de négocier en faisant marcher la concurrence ou d’obtenir la promesse d’une ristourne sur un prochain ouvrage qui viendra quelques mois plus tard, des marque-pages gratuits par exemple aussi…
Mais, il est bien évident que l’auteur indépendant ne pourra pas éviter de sortir son porte-monnaie pour imprimer ses ouvrages. Il est intéressant néanmoins de signaler que les imprimeries désormais, prennent en compte le nouveau marché que représente l’Autoédition et proposent des services à moindre coût. Et il est également nécessaire de préciser que les techniques d’impression actuelles sont beaucoup moins chères qu’avant, car elles utilisent des fichiers PDF (c’est souvent le format demandé) pour une impression numérique. Ce qui veut dire que plus on imprime d’ouvrages, plus le prix de revient diminue. De plus, on peut imprimer 100 ouvrages pour commencer et passer commande de 100 autres ouvrages quelques mois plus tard pour un prix plus bas puisque le fichier est conservé dans la base de données de l’imprimeur et qu’il n’engage plus les frais initiaux pour le remettre à l’impression.
Mais, beaucoup d’auteurs indépendants contournent cette étape en éditant leur ouvrage en format numérique.
Là, évidemment, des plateformes internet existent qui permettent à des auteurs indépendants d’être édités à moindre frais. Mais je ne ferai pas de publicité pour l’une ou l’autre d’entre elles, car chacun peut faire ses propres recherches.
Néanmoins, je suis de ceux qui estiment que le numérique est un complément du livre papier.
La fierté de tenir entre nos mains le livre qu’on vient de réaliser soi-même est un sentiment qui vaut la peine d’être vécu. C’est une fierté sans l’orgueil, mais plutôt le plaisir d’avoir atteint son but. C’est un objet merveilleux, un livre. On le touche, on le feuillette, on l’aperçoit dans sa bibliothèque, ou il trône sur notre bureau ou notre table de nuit. Il est accessible à tout moment, on le sent, on sait qu’il a vu le jour grâce à notre persévérance et à notre passion. Le toucher, c’est passer du rêve à la réalité.
Le livre numérique ne nous appartient pas, comme il n’appartient pas non plus au lecteur, car il est impossible d’avoir les mêmes sensations qu’avec un livre papier. Il est accessible sur un appareil connecté mais il n’a pas de place sur une étagère, dans notre espace vital et c’est dommage. C’est pourquoi, je conseille de faire imprimer des livres papier, même en nombre réduit, pour ce plaisir à nul autre pareil de le voir, de le toucher, de le sentir être à soi et de pouvoir le faire parvenir soi-même aux lecteurs qui le désirent… Et il n’est pas inutile de produire les deux versions en parallèle : papier et numérique.
Même après cela, l’auteur indépendant n’est pas encore au bout de ses peines…
2°) La promotion :
A ce sujet, on peut facilement dire que c’est un parcours du combattant!
Et je suis encore obligée de dire que l’AIMT bénéficie de toute une équipe qui agit à sa place pour promouvoir son livre. La maison d’édition (bien sûr, les grandes ont beaucoup plus de possibilités que les petites) a l’avantage de connaître les ficelles et surtout d’avoir de nombreuses portes qui s’ouvrent devant elles. Elles disposent de professionnels de la communication en leur sein, dont le travail consiste à faire la publicité de l’ouvrage sur de nombreux supports audio-visuels : journaux et revues spécialisées, radios et télévisions, salons du livres et autres manifestations en rapport avec la littérature, y compris les réseaux sociaux et les sites à larges audiences littéraires, sans compter les concours aux divers Prix Littéraires… Elles possèdent, en outre, un service professionnel spécialement dédié au démarchage régulier, ainsi leurs ouvrages se trouvent sur les étalages de presque toutes les librairies et dans les grandes surfaces de France.
A ce stade de son travail, l’auteur indépendant peut être totalement démoralisé car ses compétences sont limitées en manière de promotion. De nombreuses portes lui sont encore (et grandement hélas !) fermées. Il ne pourra pas prétendre participer à une émission de TV littéraire par exemple, il ne pourra pas participer à des Salons du livre (bien que, maintenant, une petite brèche existe au Salon du livre de Paris notamment, où timidement, l’autoédition commence à pouvoir être représentée), et encore moins espérer un Prix Littéraire.
Ses lieux de promotion se résument bien souvent aux réseaux sociaux et aux blogs dédiés, ainsi qu’à son propre site internet qu’il aura pris soin de créer déjà et de développer régulièrement. Il peut aussi démarcher lui-même dans les librairies des environs mais son périmètre restera toujours restreint. Pour toucher les librairies, il est possible de contourner la difficulté, mais ne vous attendez pas à être submerger de commandes : inscrire son livre sur le site « DILICOM » est intéressant. C’est un site-catalogue qui contient des centaines de milliers de références, accessibles par tous les libraires, en France, et dans les pays francophones. Il est également associé à Amazon et à la Fnac, et vous pouvez gérer vos commandes sur ces deux plateformes. Il suffit de créer un compte sur le site « CYBERSCRIBE » (qui permet aux auteurs indépendants de proposer leur propre vitrine – choisissez EDIWEB-GesRef sur la page d’accueil). Cela a un coût annuel évidemment, mais c’est une bonne alternative et vous pouvez rembourser votre cotisation en vendant moins d’un livre par mois.
Il peut aussi proposer des séances de dédicaces pour rencontrer ses lecteurs. Et, dédicacer ses livres signifie avoir déjà un certain lectorat non ?
Les auteurs indépendants ont cependant plein d’idées intéressantes et offrent des ouvertures à toute leur « corporation », sans préjugé ni préférence (et non pas à quelques privilégiés, comme les maisons d’édition traditionnelles qui n’agissent que pour le bien de leurs propres poulains et non pas pour tous les auteurs). Ils savent s’investir personnellement pour s’entraider mutuellement… Ainsi voit-on fleurir depuis quelques temps des « Salons des Indés », des «Marchés de l’auto-édition », des « site-librairies online spécialement dédiés aux Indés» et des « blogs qui aiment les Indés »… Certains se sont aussi frottés à la mise en place très périlleuse de « Concours littéraires pour les Indés ». Toutes ces magnifiques initiatives nous aident tous à aller de l’avant et à nous imposer petit à petit dans le cœur des lecteurs.
Bien sûr, on peut aussi saluer l’aide précieuse de certaines plateformes d’achats internet, telle que Amazon, FNAC etc… mais sous une certaine réserve. Car, si elles permettent de mettre en vitrine de nombreux auteurs indépendants, elles restent néanmoins assujetties à une marge de bénéfice qui leur est importante. Et, de l’avis de nombreux usagers de ces plateformes, les auteurs indépendants y sont certes les bienvenus (leurs ouvrages sont toujours plus abordables que les autres), mais surtout, elles savent qu’ils ont de plus en plus de succès et sont donc un apport de revenus non négligeable.
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En écrivant cette partie, je suis consciente qu’avec ma toute petite expérience, il reste de nombreux points en suspens, ou des idées imprécises. Aussi, je serais ravie d’avoir l’avis d’autres auteurs indépendants pour compléter cet article. Ainsi, j’invite tous ceux qui trouveront un intérêt à cette prose, de m’aider à le compléter en me faisant part de leurs avis et conseils. J’aurai plaisir à les insérer dans ce texte en les nommant bien entendu. Et je remercie d’avance tous ceux qui voudront bien se prêter à ce petit exercice, visant à aider d’autres auteurs qui, comme nous, choisissent l’autoédition pour partager leur passion de l’écriture.
Il reste un paragraphe à ajouter à cet article, celui des revenus de l’Auteur commerçant:
3°) Revenus :
Evidemment, la différence peut être flagrante entre les deux. L’AIMT perçoit en général 8% du prix du livre (ses droits d’auteurs), alors que l’AI en perçoit 100% desquels il défalque le montant de ses frais, mais son bénéfice est souvent supérieur à 50%…
Mais, il ne faut tout de même pas oublier que, si 8% d’un livre représente peu, 8% de 20.000 ou 100.000 livres est tout de même bien conséquent ! Et toute cette mécanique bien huilée est tournée vers cette nécessité de vente, la rentabilité est obligatoire, sinon l’auteur n’est pas certain de perdurer.
Alors qu’en autoédition – et je pense que mes homologues auteurs seront assez d’accord avec moi – il est assez rare de vendre des milliers de livres (il en existe néanmoins, et je consacrerai un prochain article de ce blog à ces chanceux…) Toutefois, avec un peu de confiance et un vrai travail de prospection et de publicité telle que précisée plus haut, il est possible de rentrer dans ses frais assez aisément. Et en choisissant de compléter la version papier par une version numérique, les revenus générés par cette dernière sont alors considérés comme des bénéfices à 100% (moins la marge de la plateforme évidemment).
Dans ces conditions, un auteur indépendant qui débute peut espérer être bénéficiaire après avoir vendu une quarantaine de livres papiers (augmenté de quelques exemplaires numériques), lorsqu’il a savamment négocié ses fournisseurs. Charge à lui de garder son lectorat en haleine en proposant un futur ouvrage, et de gagner de nouveaux adeptes en continuant de promouvoir ses écrits et en invitant les premiers lecteurs à en parler aussi.
J’ajouterai que l’auteur indépendant qui « se plante » la première fois, n’aura souvent dépensé que ce qu’il se sentait capable d’investir. Il saura analyser ses erreurs et les évitera la prochaine fois. La motivation de faire mieux ne doit pas le quitter. Toute l’aventure part d’une idée d’écriture et c’est ce qui donne à l’auteur sa raison de vivre. Il doit toujours mettre en avant, sa passion, et doit écrire parce que créer est son moteur. Ensuite, il est à même de pouvoir estimer si son ouvrage est capable de plaire ou non. Il décidera de le publier en autoédition ou d’envoyer son texte à des maisons d’édition. Il choisira quelle est l’aventure la plus intéressante ou la plus palpitante à suivre à ses yeux. Mais, il doit rester persuadé qu’il est apte à apporter du plaisir à des gens pour qui la lecture est un besoin et une nécessité.
Je reste convaincue que les personnes qui se lancent dans l’autoédition, mais avec sérieux et motivation, sont de vrais auteurs.
On lit parfois des slogans (de gens qui ne connaissent d’ailleurs rien aux difficultés des auteurs indépendants) et des publicités mensongères, du style «tout le monde peut écrire un livre et le faire éditer ». C’est faux ! Je dirais même que c’est déprécier, discréditer, déconsidérer, rabaisser le travail des vrais auteurs indépendants ou non.
Certains se lancent dans l’écriture en se disant que ce n’est effectivement pas une épreuve insurmontable, puisque écrire est une chose que tout le monde sait faire depuis l’école primaire. Mais ils ne vont souvent pas plus loin que quelques pages. Je suis sûre qu’ils n’oseront jamais aller plus loin quand, en leur foi et conscience, ils ne sont pas « auteurs » dans leur âme profonde. C’est pourquoi, je sais que les auteurs auto-édités ou indépendants sont des auteurs qu’il ne faut pas ignorer. Ils jouent leur vie aux dés ou se jettent sans filet dans la gueule des loups prêts à en découdre.
Comme je disais au début de cet article, les auto-édités sont une nouvelle «race» d’auteurs, mais ils sont avant tout de vrais auteurs qui ont leurs messages à transmettre. Et s’ils ne sont jamais invités sur un plateau de télévision pour parler de leur dernier ouvrage, ils ont de nouveaux mondes de rêves à nous faire découvrir, de nouveaux horizons d’évasion, dont ils pourraient parler pendant des heures… si on leur en laissait la possibilité…