4e de couverture:
« Depuis sa victoire contre les troupes françaises, la Principauté de Marseille vit grâce à l’exploitation des mines diamantifères de l’Estaque.
Dans cette société patriarcale, Adamas, jeune femme rebelle, tente de faire évoluer les mentalités.
Sa quête de liberté va s’accélérer lorsque sera découvert le message « Sauvez-moi ! » grâvé sur une gemme.
Sortira-t-elle indemne de cette course contre la montre ? »
Une plongée surprenante dans une époque improbable…
Mon avis:
Voilà une étonnante uchronie (entendez par là, un récit fictif dont le principe est de « réécrire l’Histoire en modifiant le passé », une sorte « d’histoire alternative »), une plongée surprenante dans une époque improbable (et pourtant…), où Marseille a gagné son autonomie après avoir battu les troupes françaises. Dans ce monde, des castes se sont formées : les Nantis, les Soumis et les Honnis, les premiers utilisant les seconds comme esclaves et les protègent en échange de leur soumission. Les troisièmes sont tout simplement rejetés et vivent au fin fond du territoire, livrés à eux-mêmes.
Qu’il est surprenant de découvrir une ville — dans laquelle on vit soi-même — et ses alentours, soudain transformés sous la plume experte de l’auteure. Les quartiers ont le même nom, mais pas le même aspect. L’Estaque a le monopole de la richesse avec ses mines de diamants. Dans les collines de Garlaban, un groupe de Honnis s’est réfugié. Un mur d’enceinte coupe la Principauté du reste du pays.
Alors que le mystère entoure la découverte d’une gemme gravée d’un message d’appel au secours, le chef de la police de la Principauté de Marseille enquête sur le trajet de cette pierre depuis le gisement jusqu’à sa vente alors que se trame un projet bien plus important et que gronde un air de révolte. Un nom circule, Adamas, qui veut dire aussi bien « diamant » en grec ancien que « indomptable », et devient la cible à atteindre.
Fascinant mystère que cette femme qui se cache derrière ce nom. Alors que l’on croit la saisir, elle nous échappe encore. Pourtant, elle est l’étincelle qui peut allumer un brasier, celui de la liberté, celui du changement.
Adamas est un appel à la rébellion contre une société patriarcale où la femme n’est qu’un ventre que l’on donne ou l’on vend sans état d’âme, s’il y a un intérêt financier à la clé.
C’est une histoire triviale mais magnifique que nous offre Flora del Sol comme elle en a l’habitude maintenant. Et c’est une ode à la liberté, pour effacer les barrières entre les êtres humains et bannir les « tiroirs » dans lesquels ils sont rangés et tout cela, sous l’impulsion de la féminité. Parce qu’une femme veut casser les codes d’une politique de répression et d’injustice, elle est traquée, mais reste le seul espoir d’un monde meilleur.
Qui est-elle vraiment ?
Je vous laisse suivre les indices au fil des pages. À votre tour de découvrir cet ouvrage passionnant, la plume de l’auteure est très visuelle et j’oserais même dire olfactive.
Un livre qu’on ne peut laisser tant qu’on n’a pas atteint la dernière page.
Quelques infos:
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